Exit le journal intime, voici le carnet créatif!
Oubliez le journal intime traditionnel auquel on confie ses joies et ses
peines. Suivez la tendance en tenant un Journal créatif. Cette démarche issue
de l’art-thérapie propose d’ajouter couleurs et collages qui aident à
l’exploration de soi, à trouver de nouvelles pistes de vie.
« Cher journal, aujourd’hui, c’était pire
que tout. Mon chef me prend pour une idiote et si ça continue, je vais vraiment
finir ma vie toute seule. Je ne sais plus quoi faire.» «Aujourd’hui, le
Chasseral est encore blanc et les iris ne sont toujours pas sortis. C’est
mauvais signe. Mais le baromètre remonte à 1015 hP, et la bise s’est levée.»
Pratique inavouée d’ados et de femmes dans des carnets qui ferment à
clé, témoins de l’Histoire, d’une époque, comme celui d’Anne Frank, ou carnet
de bord plus masculin, presque météorologique, marquant des instantanés de vie,
le journal intime a encore de beaux jours devant lui.
Grâce à une influence d’outre-Atlantique, il
reprend même un second souffle. La tendance du Journal créatif s’étend sous nos
latitudes. Érigé en instrument de développement personnel, il fait plus que
consoler, soutenir ou témoigner.
Il stimule notre énergie de vie, nous guide, pour trouver nos réponses. Plus qu’un exutoire à émotions, c’est un outil efficace, portatif, qui ne coûte presque rien.
Tout un programme, la définition de Danièle Kessareff,
basée à Divonne, qui anime en Suisse romande et en France des ateliers de
Journal créatif depuis 2005.
Un nouvel outil pour plonger dans le monde intuitif
Résoudre des conflits, clarifier ses pensées,
faire de meilleurs choix, entamer des changements, faire du ménage dans ce qui
encombre la vie, surmonter ses blocages, diminuer le stress, en bref créer du
calme dans le tourbillon du quotidien, ajouterait Anne-Marie Jobin,
la Québécoise qui a mis au point la méthode et l’enseigne en une multitude de
variantes depuis 1998 déjà.
Comment est-ce possible? En employant, en
plus de l’écriture, des couleurs, des images, de la peinture, du collage, le
Journal créatif utilise des symboles, donc d’autres langages qui plongent dans
le mode intuitif. Autrement dit, il donne rapidement accès au monde intérieur,
à l’imagination, à l’inconscient. Au Plus Vaste, comme l’appelle Anne-Marie
Jobin. Là où aller à la pêche aux infos nous concernant, là où brûle notre
source de créativité, nos inspirations les plus vraies, les réponses à nos
problèmes. Nos pistes d’évolution.
Un allié pour trouver des solutions à ses blocages
«Le Journal créatif va délivrer des messages
puissants qui sont souvent censurés par l’écriture. Il permet de prendre du
recul avec ses émotions, offrant un miroir de la situation, révélateur.
D’apaiser aussi, de ne pas rester bloqué dans une situation, de faire quelque
chose de différent d’un deuil, d’une maladie, de la perte d’un emploi», assure
Danièle Kessareff.
«C’est aussi un allié des projets, puisqu’il
éclaire les situations de vie sous un jour différent, faisant émerger les
ressources pour les réaliser», précise l’animatrice qui l’utilise notamment à
chaque carrefour de vie, à chaque fois qu’elle se pose des questions sur
comment continuer.
Comment ça marche? Prenez des crayons de
couleur, des images, écrivez, coloriez, collez. Sans réfléchir. Pas besoin non
plus de savoir maîtriser ni l’écriture ni le dessin. S’amuser, y aller au
feeling et accueillir ce qui vient.
Tout seul devant son journal? Suivre un
atelier donne les bases et le livre d’Anne-Marie Jobin fait le reste. C’est un
outil à utiliser soi-même. Partout. Ouvrez le sac à main de Danièle Kessareff
et vous y trouverez toujours un mini-atelier de bricolage de secours.
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