Elle a utilisé le collage pour détourner son attention d’une douleur et
cela a fonctionné pour elle. C’est un exercice que j’ai trouvé excellent et je
ne doute pas de son efficacité. Voyez par vous-même :
« Avant : je ressentais une douleur assez vive et le temps me
paraissait long, difficilement supportable… Au lieu de m’enfermer dans cette
douleur, j’ai décidé de détourner mon attention. J’ai donc pris deux vieux
magazines, des chutes de papier cadeau, de la colle blanche et un pinceau… sans
oublier mon journal !
Pendant : j’ai commencé à feuilleter les magazines à la recherche
d’images, de mots ou de phrases qui m’attiraient, qui me parlaient d’une façon
ou d’une autre. La douleur était bien présente mais déjà un peu moins
lancinante. Plus mon stock d’images augmentait et plus la douleur semblait
s’effacer, s’apaiser.
J’ai donc sorti mon pinceau, ouvert le pot de colle et ai
commencé à coller des images ou bouts d’images sans idée préconçue, juste en
farfouillant dans mon tas et prenant le morceau qui m’attirait. Plusieurs fois
j’ai eu le sentiment que c’était comme si je faisais un puzzle en ajustant des
bouts de papier les uns à côté des autres, les laissant se juxtaposer et
trouver leur place en fonction de leur forme. Je me suis plongée dedans en en
oubliant la douleur.
Quand j’ai eu le sentiment d’avoir terminé, j’ai pris le
temps de regarder le collage d’un peu plus loin. Et là, j’ai pris conscience
que ma douleur était beaucoup plus douce, paisible et légère : comme moi ! Je
me suis sentie pleine de gratitude.
Je souhaitais continuer à expérimenter cette douceur et
cette légèreté ; l’ancrer en moi, dans mon corps. J’ai alors pris un feutre
noir (à l’encre permanente qui écrit sur toutes les surfaces) pour créer une
bordure, comme pour délimiter mon expérience…
Après : le lendemain, en regardant à nouveau ce collage, mon
sentiment de gratitude a ressurgi instantanément. J’avais sous les yeux toutes
les étapes de cette douleur d’abord lancinante qui peu à peu se fait
discrète et légère. J’y voyais un collage plein de couleurs mais surtout un
témoignage de cet « autre regard », cette autre expérience de la
douleur, de tout ce processus de transformation. C’est la première fois que
j’expérimentais le collage comme antidouleur (j’utilise la respiration ou la
couleur en général) et je le garde précieusement en tête.
J’aime tester et m’émerveiller devant ces outils si
simples, si flexibles et en même temps si puissants… Et comme j’ai l’habitude
de le dire : « Au pire, ça ne marche pas… Et si j’expérimente, ça peut
aussi me faire du bien. »
Alors évidemment, ça me donne envie de partager cette
expérience et de vous inviter à tester si ça marche avec vous !
(Extrait de mon journal créatif.)
N.B. : cet exercice ne doit en aucun cas se substituer à un
traitement médical en cours. Il peut servir d’accompagnement pour vivre au
mieux la douleur. »
Si cet exercice
vous a été bénéfique, venez écrire vos commentaire ci-dessous ou sur le blog de
Valérie: les couleurs de la vie
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