vendredi 22 mars 2013

Un collage anti douleur


 
Voici un exercice que j’ai trouvé sur le blog de Valérie Barrois :  qui est en train de terminer sa formation d’animatrice en journal créatif avec Anne Marie Jobin.  

Elle a utilisé le collage pour détourner son attention d’une douleur et cela a fonctionné pour elle. C’est un exercice que j’ai trouvé excellent et je ne doute pas de son efficacité. Voyez par vous-même :

« Avant : je ressentais une douleur assez vive et le temps me paraissait long, difficilement supportable… Au lieu de m’enfermer dans cette douleur, j’ai décidé de détourner mon attention. J’ai donc pris deux vieux magazines, des chutes de papier cadeau, de la colle blanche et un pinceau… sans oublier mon journal !

Pendant : j’ai commencé à feuilleter les magazines à la recherche d’images, de mots ou de phrases qui m’attiraient, qui me parlaient d’une façon ou d’une autre. La douleur était bien présente mais déjà un peu moins lancinante. Plus mon stock d’images augmentait et plus la douleur semblait s’effacer, s’apaiser.

J’ai donc sorti mon pinceau, ouvert le pot de colle et ai commencé à coller des images ou bouts d’images sans idée préconçue, juste en farfouillant dans mon tas et prenant le morceau qui m’attirait. Plusieurs fois j’ai eu le sentiment que c’était comme si je faisais un puzzle en ajustant des bouts de papier les uns à côté des autres, les laissant se juxtaposer et trouver leur place en fonction de leur forme. Je me suis plongée dedans en en oubliant la douleur.

Quand j’ai eu le sentiment d’avoir terminé, j’ai pris le temps de regarder le collage d’un peu plus loin. Et là, j’ai pris conscience que ma douleur était beaucoup plus douce, paisible et légère : comme moi ! Je me suis sentie pleine de gratitude.

Je souhaitais continuer à expérimenter cette douceur et cette légèreté ; l’ancrer en moi, dans mon corps. J’ai alors pris un feutre noir (à l’encre permanente qui écrit sur toutes les surfaces) pour créer une bordure, comme pour délimiter mon expérience…

Après : le lendemain, en regardant à nouveau ce collage, mon sentiment de gratitude a ressurgi instantanément. J’avais sous les yeux toutes les étapes  de cette douleur d’abord lancinante qui peu à peu se fait discrète et légère. J’y voyais un collage plein de couleurs mais surtout un témoignage de cet « autre regard », cette autre expérience de la douleur, de tout ce processus de transformation. C’est la première fois que j’expérimentais le collage comme antidouleur (j’utilise la respiration ou la couleur en général) et je le garde précieusement en tête.

J’aime tester et m’émerveiller devant ces outils si simples, si flexibles et en même temps si puissants… Et comme j’ai l’habitude de le dire : « Au pire, ça ne marche pas… Et si j’expérimente, ça peut aussi me faire du bien. »

Alors évidemment, ça me donne envie de partager cette expérience et de vous inviter à tester si ça marche avec vous !

(Extrait de mon journal créatif.)

N.B. : cet exercice ne doit en aucun cas se substituer à un traitement médical en cours. Il peut servir d’accompagnement pour vivre au mieux la douleur. »

Si cet exercice vous a été bénéfique, venez écrire vos commentaire ci-dessous ou sur le blog de Valérie:  les couleurs de la vie

 

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